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Fabricants de handpan

Entretien avec un fabricant de Handpan: Ayasa

Entretien avec un fabricant de Handpan: Ayasa
Photo by Ayasa Instruments

Aujourd’hui nous commençons une série d’articles qui va vous faire découvrir les fabricants de nos précieux Handpans. Je vous invite à entrer avec moi dans ce monde incroyable…

Rencontre avec Ralf van den Bor. Non seulement il est l’un de mes amis, mais il est le fabriquant des Handpan exceptionnels Ayasa ! Je les utilise énormément sur scène. J’aime leur timbre chaleureux, leur équilibre, leur précision, leur harmonique et leur sustain. À mon avis, ce sont des Handpans de très haute qualité.

Dis-nous-en un peu plus sur toi. Raconte-nous ton parcours professionnel : depuis quand es-tu dans le handpan? As-tu d’autres passions dans la vie?

Suite à mes études et après avoir travaillé dans des milieux divers, je me suis lancé dans la fabrication de handpans il y a quatre ans. À l’époque, ça faisait presque un an que j’en jouais. J’habite à Baarn, au centre des Pays-Bas, à proximité de mon atelier. Aujourd’hui encore, le handpan est ma plus grande passion : en fabriquer, innover et, le plus important, en jouer ! À part le handpan, j’apprends le piano, ainsi que d’autres instruments de percussion. Mes autres passions sont les voyages, la philosophie (orientale) et le développement personnel.

Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans la fabrication de handpans?

Je n’avais jamais joué d’instrument de musique de ma vie mais, à partir de 2012, l’envie de m’exprimer à travers la musique est devenue de plus en plus forte. Mon meilleur ami Rick (maintenant un collègue d’Ayasa) m’a montré une vidéo de handpan pour la première fois : je suis devenu complètement accro ! J’ai acquis mon premier instrument très rapidement et j’ai commencé à jouer en décembre 2012. En 2013, je suis allé à mes premières rencontres de joueurs de handpan. Ensuite, j’ai abandonné mes études, quitté mon travail et, fin 2013, j’ai réussi à produire mon premier instrument entièrement accordé.

D’où t’est venue l’idée du nom de ton instrument? Raconte-nous l’histoire.

La recherche d’un nom a été très longue pour moi ! C’était quelque chose qui allait faire partie de ma vie pendant un long moment, je le savais. J’ai donc décidé d’attendre de trouver un nom qui me parlait. Comme je m’inspire beaucoup de la philosophie orientale, je cherchais un mot en sanskrit qui décrirait exactement ce que le handpan représente. J’ai découvert que ayasasignifie « fer », en sanskrit. Cela a résonné en moi puisque le composant principal de l’acier, et donc de l’instrument, c’est le fer.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le handpan, et dans la communauté qui l’entoure?

Les possibilités d’expression qu’il peut apporter. Pour moi, cet instrument est un outil, il nous permet de raconter quelque chose à quelqu’un, à personne ou bien à soi-même. De plus, on peut dialoguer avec quelqu’un d’autre à travers la musique lorsqu’on joue ensemble. Toutes les émotions qui sont en moi attendent de s’exprimer à travers le handpan. Pouvoir créer des instruments pour les gens et leur offrir toutes ces possibilités est vraiment une chose extraordinaire !

Je tiens beaucoup à la communauté qui existe autour du handpan. On y retrouve plein de gens chaleureux et j’aime ça ! Je me suis fait de très bons amis. Les différents rassemblements autour du handpan m’ont permis de vivre vraiment de bons moments.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la fabrication des instruments?

Mon but est de créer des instruments avec lesquels les gens sont en parfaite communion pour toute leur vie. Pour atteindre cela, je pense que la qualité la plus importante est d’être constant : être capable de reproduire encore et encore mon propre son pour que les personnes puissent reconnaître la qualité sonore particulière d’un Ayasa. Ma conception du son vient des qualités que je cherchais quand je me suis lancé dans la fabrication. J’espère ainsi plaire à des gens qui ont la même conception du son et qui sont à peu près sur la même longueur d’onde que moi.

Parle-nous de ta création la plus récente. Qu’est-ce qui la rend si originale?

Il y a un peu plus d’un an, à l’occasion du Griasdi Handpan Festival 2016 en Autriche, j’ai rencontré un joueur de handpan brésilien, Alexandre Lora, qui est devenu un très bon ami. Il m’a demandé de lui fabriquer un instrument. Avant de le lui donner lors de l’édition 2017 du même festival, j’ai joué sur cet instrument tous les jours pendant deux mois. Il s’agissait d’un Harmonic Mineur en , composé de 9 notes sur le dessus et 5 en dessous, avec un chouette positionnement que m’avait demandé Alexandre. J’ai ressenti un lien très fort avec cet instrument, que je n’avais pas ressenti depuis un moment. J’ai eu de la peine à m’en séparer, mais quand j’ai entendu Alexandre en jouer pour la première fois, ma tristesse s’est transformée en pur bonheur. De voir un incroyable musicien et être humain instantanément connecté avec l’instrument et créer de belles musiques, c’est tout simplement magnifique ! C’est vraiment précieux, sans parler de la gratitude dont il m’a témoigné. Pour moi, c’est ce que je préfère dans mon travail. Je dirais donc que c’est vraiment le lien entre le joueur et son handpan qui rend chaque instrument, entre les mains de chacun, spécial.

Aurais-tu une anecdote liée au handpan à partager avec nous?

La colle qu’utilise la majorité des fabricants de handpans est le Merbenit HS60 ; j’utilise cette colle dans la fabrication de l’Ayasa depuis le début. Le collage peut être un travail très salissant ! On a parfois de la colle sur les mains et les bras après avoir collé un instrument, et ce n’est pas facile à nettoyer (pensez à la chose gluante et noire que le dinosaure crache à la figure d’un personnage durant l’une des scènes du film Jurassic Park). À un moment, Marius, qui a travaillé avec moi de 2015 à 2017, était même persuadé que cette colle rendait impuissant ! Il m’a dit que c’était écrit sur la notice de sécurité du Merbenit. Ça m’a perturbé. Marius, mon frère jumeau Roy et moi étions réticents à l’utiliser pour coller les instruments. Quelques temps après, Rick en a parlé avec Jan Borren et Jan a éclaté de rire. On a appris par la suite que c’était une blague inventée par Jan pour faire marcher Marius.

As-tu des conseils à donner à quelqu’un qui souhaiterait fabriquer des handpans?

D’être sûr que c’est sa voie ! Il faut être dévoué et avoir beaucoup de patience. Si, de base, tu n’es pas passionné par le handpan, laisse tomber !

Ton site web? 2 ou 3 vidéos préférées de tes instruments?

Mon site internet : www.ayasainstruments.com

Et voici quelques unes des mes vidéos préférées avec des Handpans Ayasa :

Super ! Merci Raph de partager un bout de ta vie avec nous. Une grosse bise à toi et à bientôt !

Crédit photos : Hannah Rajah

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Entretien avec un fabricant de Handpan: Ayasa

Entretien avec un fabricant de Handpan: Ayasa
Photo by Ayasa Instruments

Rencontre avec Ralf van den Bor. Non seulement il est l’un de mes amis, mais il est le fabriquant des Handpan exceptionnels Ayasa ! Je les utilise énormément sur scène. J’aime leur timbre chaleureux, leur équilibre, leur précision, leur harmonique et leur sustain. À mon avis, ce sont des Handpans de très haute qualité.

Dis-nous-en un peu plus sur toi. Raconte-nous ton parcours professionnel : depuis quand es-tu dans le handpan? As-tu d’autres passions dans la vie?

Suite à mes études et après avoir travaillé dans des milieux divers, je me suis lancé dans la fabrication de handpans il y a quatre ans. À l’époque, ça faisait presque un an que j’en jouais. J’habite à Baarn, au centre des Pays-Bas, à proximité de mon atelier. Aujourd’hui encore, le handpan est ma plus grande passion : en fabriquer, innover et, le plus important, en jouer ! À part le handpan, j’apprends le piano, ainsi que d’autres instruments de percussion. Mes autres passions sont les voyages, la philosophie (orientale) et le développement personnel.

Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans la fabrication de handpans?

Je n’avais jamais joué d’instrument de musique de ma vie mais, à partir de 2012, l’envie de m’exprimer à travers la musique est devenue de plus en plus forte. Mon meilleur ami Rick (maintenant un collègue d’Ayasa) m’a montré une vidéo de handpan pour la première fois : je suis devenu complètement accro ! J’ai acquis mon premier instrument très rapidement et j’ai commencé à jouer en décembre 2012. En 2013, je suis allé à mes premières rencontres de joueurs de handpan. Ensuite, j’ai abandonné mes études, quitté mon travail et, fin 2013, j’ai réussi à produire mon premier instrument entièrement accordé.

D’où t’est venue l’idée du nom de ton instrument? Raconte-nous l’histoire.

La recherche d’un nom a été très longue pour moi ! C’était quelque chose qui allait faire partie de ma vie pendant un long moment, je le savais. J’ai donc décidé d’attendre de trouver un nom qui me parlait. Comme je m’inspire beaucoup de la philosophie orientale, je cherchais un mot en sanskrit qui décrirait exactement ce que le handpan représente. J’ai découvert que ayasasignifie « fer », en sanskrit. Cela a résonné en moi puisque le composant principal de l’acier, et donc de l’instrument, c’est le fer.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le handpan, et dans la communauté qui l’entoure?

Les possibilités d’expression qu’il peut apporter. Pour moi, cet instrument est un outil, il nous permet de raconter quelque chose à quelqu’un, à personne ou bien à soi-même. De plus, on peut dialoguer avec quelqu’un d’autre à travers la musique lorsqu’on joue ensemble. Toutes les émotions qui sont en moi attendent de s’exprimer à travers le handpan. Pouvoir créer des instruments pour les gens et leur offrir toutes ces possibilités est vraiment une chose extraordinaire !

Je tiens beaucoup à la communauté qui existe autour du handpan. On y retrouve plein de gens chaleureux et j’aime ça ! Je me suis fait de très bons amis. Les différents rassemblements autour du handpan m’ont permis de vivre vraiment de bons moments.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la fabrication des instruments?

Mon but est de créer des instruments avec lesquels les gens sont en parfaite communion pour toute leur vie. Pour atteindre cela, je pense que la qualité la plus importante est d’être constant : être capable de reproduire encore et encore mon propre son pour que les personnes puissent reconnaître la qualité sonore particulière d’un Ayasa. Ma conception du son vient des qualités que je cherchais quand je me suis lancé dans la fabrication. J’espère ainsi plaire à des gens qui ont la même conception du son et qui sont à peu près sur la même longueur d’onde que moi.

Parle-nous de ta création la plus récente. Qu’est-ce qui la rend si originale?

Il y a un peu plus d’un an, à l’occasion du Griasdi Handpan Festival 2016 en Autriche, j’ai rencontré un joueur de handpan brésilien, Alexandre Lora, qui est devenu un très bon ami. Il m’a demandé de lui fabriquer un instrument. Avant de le lui donner lors de l’édition 2017 du même festival, j’ai joué sur cet instrument tous les jours pendant deux mois. Il s’agissait d’un Harmonic Mineur en , composé de 9 notes sur le dessus et 5 en dessous, avec un chouette positionnement que m’avait demandé Alexandre. J’ai ressenti un lien très fort avec cet instrument, que je n’avais pas ressenti depuis un moment. J’ai eu de la peine à m’en séparer, mais quand j’ai entendu Alexandre en jouer pour la première fois, ma tristesse s’est transformée en pur bonheur. De voir un incroyable musicien et être humain instantanément connecté avec l’instrument et créer de belles musiques, c’est tout simplement magnifique ! C’est vraiment précieux, sans parler de la gratitude dont il m’a témoigné. Pour moi, c’est ce que je préfère dans mon travail. Je dirais donc que c’est vraiment le lien entre le joueur et son handpan qui rend chaque instrument, entre les mains de chacun, spécial.

Aurais-tu une anecdote liée au handpan à partager avec nous?

La colle qu’utilise la majorité des fabricants de handpans est le Merbenit HS60 ; j’utilise cette colle dans la fabrication de l’Ayasa depuis le début. Le collage peut être un travail très salissant ! On a parfois de la colle sur les mains et les bras après avoir collé un instrument, et ce n’est pas facile à nettoyer (pensez à la chose gluante et noire que le dinosaure crache à la figure d’un personnage durant l’une des scènes du film Jurassic Park). À un moment, Marius, qui a travaillé avec moi de 2015 à 2017, était même persuadé que cette colle rendait impuissant ! Il m’a dit que c’était écrit sur la notice de sécurité du Merbenit. Ça m’a perturbé. Marius, mon frère jumeau Roy et moi étions réticents à l’utiliser pour coller les instruments. Quelques temps après, Rick en a parlé avec Jan Borren et Jan a éclaté de rire. On a appris par la suite que c’était une blague inventée par Jan pour faire marcher Marius.

As-tu des conseils à donner à quelqu’un qui souhaiterait fabriquer des handpans?

D’être sûr que c’est sa voie ! Il faut être dévoué et avoir beaucoup de patience. Si, de base, tu n’es pas passionné par le handpan, laisse tomber !

Ton site web? 2 ou 3 vidéos préférées de tes instruments?

Mon site internet : www.ayasainstruments.com

Et voici quelques unes des mes vidéos préférées avec des Handpans Ayasa :

Super ! Merci Raph de partager un bout de ta vie avec nous. Une grosse bise à toi et à bientôt !

Crédit photos : Hannah Rajah