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Taopan : interview avec un fabricant

Taopan : interview avec un fabricant

Salut Jan, bienvenue sur le blog de MasterTheHandpan! Merci pour ton temps.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi?

Salut David, salut tout le monde! Merci pour l’invitation. Alors…je m’appelle Jan. J’habite avec ma famille près de Cologne, en Allemagne. Depuis plusieurs années, une de mes plus grandes passions, c’est de partager avec les autres les différents arts martiaux. Bien que je sois « prof », je me considère toujours comme un élève.
La fabrication des handpans est vite devenue une autre passion dans ma vie. Ce qui me plaît, c’est la concentration que ça demande et le fait que le seul retour vient du métal en lui-même. Je dois trouver un équilibre quand je travaille parce que le métal semble avoir son propre esprit… alors rester focalisé et savoir faire des pauses (pour rester décontracté) est très important (bien que, en réalité, ce ne soit pas toujours évident… MDR).

Qu’est-ce qui t’a amené à vouloir fabriquer des handpans?

À la base, je suis musicien. Jeune enfant, je jouais du piano et, plus tard, j’aimais improviser, composer de la world music, de la musique de film et de la musique méditative. J’ai donc l’impression de toujours avoir eu une affinité avec les sons qui me touchent ou qui touchent les autres.

Ensuite, il y a plusieurs années de ça, j’étais en Inde et j’ai entendu, au loin, un son merveilleux et unique. Quelqu’un jouait du Hang. J’ai été submergé par ce son et la façon dont ça m’a touché. Quel instrument extraordinaire ! Plus tard, j’ai pu en jouer et en acquérir un. C’est ça qui m’a dirigé vers le handpan.

Après avoir joué sur un grand nombre de handpans différents, les avoir comparés et embêté les différents fabricants pour qu’ils m’en créent un… j’ai décidé de me lancer dans une quête pour les fabriquer moi-même. Mes débuts ont été très difficiles et il y a eu beaucoup de moments où j’ai eu envie d’abandonner, mais j’ai eu la chance d’avoir de bons professeurs qui m’ont encouragé et aidé. Je leur en suis très reconnaissant, ainsi que pour le soutien que j’ai reçu de ma famille.

Comment as-tu choisi le nom de tes instruments? Raconte-nous l’histoire…

Tao est communément traduit par « voie » ou « chemin ». En fait, ça veut dire beaucoup plus, mais il est difficile de trouver la traduction précise. Le « Tao » doit être vécu et ressenti, c’est un sentiment de retour à la source.
J’ai commencé à apprendre les arts martiaux quand j’étais enfant et, plus tard, mes professeurs m’ont introduit à la pratique de l’énergie du Tao. J’aimais ce chemin parce qu’il était sans dogme et les personnes que j’ai rencontrées et qui m’ont transmis leur savoir étaient des gens heureux, rayonnants de bonheur, avec les pieds sur Terre. Les moments de joie que j’ai connus m’ont fait comprendre que c’était la bonne voie pour moi. Alors, grâce à ce lien personnel avec cette façon d’être et le mot pour le décrire, j’ai choisi le nom « Taopan » pour mes instruments.

Qu’aimes-tu le plus dans le handpan et la communauté qui l’entoure?

Ce qui me plaît le plus, c’est la façon dont les personnes s’accrochent à l’instrument. Ça représente quelque chose qui ne peut pas être décrit par des mots. C’est un privilège de voir le lien se développer et aussi de voir les gens si heureux lorsqu’ils en jouent. De plus, parmi les passionnés de handpan, j’ai rencontré des gens généreux qui partagent les mêmes idées que moi, ainsi que de bons musiciens qui m’inspirent. Je me suis fait beaucoup d’amis avec qui je suis heureux de partager ma passion.

En tant qu’artiste martial, je parle avec beaucoup de personnes et de groupes. Fabriquer des handpans est quelque chose de complètement différent. La plupart du temps, je suis seul avec l’acier. Il reflète mes émotions, alors je dois être présent dans le moment et conscient de mes émotions quand je travaille. La fabrication me demande parfois d’être dans un état quasi méditatif.

J’aime aussi les expériences qui me rendent humble et m’aident à garder les pieds sur Terre. Je cherche toujours à améliorer les instruments que je crée.

Quelles sont les valeurs que tu attribues à ton travail?

J’adore fabriquer des handpans. Être témoin de l’évolution d’un instrument, de ses hauts et ses bas est une expérience très enrichissante, avec des moments d’anticipation et de patience. Pour moi, la fabrication aide à la découverte de soi et à se laisser aller. L’objectif est toujours de créer des instruments de bonne qualité qui représentent le travail et l’amour qui leur ont été accordés lors de la fabrication. J’essaye d’harmoniser la longueur de note, la stabilité de la note et l’esthétique pour créer quelque chose d’unique, une œuvre d’art inspirante.

Quelle est ta création la plus récente et qu’a-t-elle de particulier?

Parfois, j’utilise de l’acier nitruré et parfois de l’acier inoxydable. J’adore obtenir une bonne longueur de note 😀

Récemment, par exemple, j’ai fabriqué un handpan mutant multi-gammes avec un grand nombre de possibilités.

As-tu une anecdote ou une histoire amusante à nous raconter liée au handpan?

C’est une histoire fictive liée à la musique et la vie en général (j’irai même plus loin en disant qu’elle contient la philosophie Zen/Tao), mais je vais la transférer au handpan.

Il était une fois un joueur de handpan qui avait reçu son nouvel instrument. Il y avait plusieurs notes, mais il ne jouait que celle du milieu, jamais les autres. Il jouait cette note tous les jours, d’année en année. Sa femme ne s’en plaignait jamais.

Cependant, après plusieurs longues années, elle finit par s’agacer à force d’écouter sans cesse cette même note.

Alors, un jour, elle dit à son mari : « Pendant des années, je t’ai entendu jouer cette même note sur ce truc. Je ne me suis jamais plainte. Je ne t’ai jamais demandé pourquoi. Mais maintenant, j’en ai marre. Alors je veux savoir : pourquoi tu ne joues pas des gammes et de la musique comme les autres musiciens? Pourquoi toujours cette même note? »
Il leva les yeux et dit : « Alors que beaucoup de musiciens jouent de leurs instruments en cherchant la note unique qui les comble… moi, je l’ai déjà trouvée. »

As-tu une expression en rapport avec le handpan ou sa fabrication ?

Il me semble souvent que l’acier a son propre esprit. Il est parfois bien de le laisser faire son travail. Quand tu n’arrives pas à trouver une note… fais une pause et retournes-y plus tard. Parfois, trop vouloir réussir rend les choses encore plus difficiles.

Si tu étais perdu sur une île déserte avec une seule gamme, laquelle choisirais-tu ?

C’est très difficile de répondre. Ce serait une gamme mutante de fou, avec des notes sur le dessous 😀

As-tu des conseils pour quelqu’un qui voudrait se lancer dans la fabrication du handpan?

Étant donné que je suis toujours en apprentissage, je ne sais pas trop… mais il faut être conscient que le chemin est dur. Il faut être capable d’investir financièrement et de sa personne. Je suis très reconnaissant de l’aide que j’ai reçue, par exemple de mon mentor Zachary Lamscha, qui a été très patient et chaleureux. Ainsi que Jan Borren, Matthieu de Shellopan, Mayuko, Darren Dyke, Kabeção et bien d’autres encore.

Comment peut-on te suivre?

Excellent! Merci beaucoup d’avoir pu partager un peu de ton histoire avec nous. Je t’embrasse et te dis à très vite!

Et vous? Quelles sont vos expériences avec Taopan?

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Taopan : interview avec un fabricant

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Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi?

Salut David, salut tout le monde! Merci pour l’invitation. Alors…je m’appelle Jan. J’habite avec ma famille près de Cologne, en Allemagne. Depuis plusieurs années, une de mes plus grandes passions, c’est de partager avec les autres les différents arts martiaux. Bien que je sois « prof », je me considère toujours comme un élève.
La fabrication des handpans est vite devenue une autre passion dans ma vie. Ce qui me plaît, c’est la concentration que ça demande et le fait que le seul retour vient du métal en lui-même. Je dois trouver un équilibre quand je travaille parce que le métal semble avoir son propre esprit… alors rester focalisé et savoir faire des pauses (pour rester décontracté) est très important (bien que, en réalité, ce ne soit pas toujours évident… MDR).

Qu’est-ce qui t’a amené à vouloir fabriquer des handpans?

À la base, je suis musicien. Jeune enfant, je jouais du piano et, plus tard, j’aimais improviser, composer de la world music, de la musique de film et de la musique méditative. J’ai donc l’impression de toujours avoir eu une affinité avec les sons qui me touchent ou qui touchent les autres.

Ensuite, il y a plusieurs années de ça, j’étais en Inde et j’ai entendu, au loin, un son merveilleux et unique. Quelqu’un jouait du Hang. J’ai été submergé par ce son et la façon dont ça m’a touché. Quel instrument extraordinaire ! Plus tard, j’ai pu en jouer et en acquérir un. C’est ça qui m’a dirigé vers le handpan.

Après avoir joué sur un grand nombre de handpans différents, les avoir comparés et embêté les différents fabricants pour qu’ils m’en créent un… j’ai décidé de me lancer dans une quête pour les fabriquer moi-même. Mes débuts ont été très difficiles et il y a eu beaucoup de moments où j’ai eu envie d’abandonner, mais j’ai eu la chance d’avoir de bons professeurs qui m’ont encouragé et aidé. Je leur en suis très reconnaissant, ainsi que pour le soutien que j’ai reçu de ma famille.

Comment as-tu choisi le nom de tes instruments? Raconte-nous l’histoire…

Tao est communément traduit par « voie » ou « chemin ». En fait, ça veut dire beaucoup plus, mais il est difficile de trouver la traduction précise. Le « Tao » doit être vécu et ressenti, c’est un sentiment de retour à la source.
J’ai commencé à apprendre les arts martiaux quand j’étais enfant et, plus tard, mes professeurs m’ont introduit à la pratique de l’énergie du Tao. J’aimais ce chemin parce qu’il était sans dogme et les personnes que j’ai rencontrées et qui m’ont transmis leur savoir étaient des gens heureux, rayonnants de bonheur, avec les pieds sur Terre. Les moments de joie que j’ai connus m’ont fait comprendre que c’était la bonne voie pour moi. Alors, grâce à ce lien personnel avec cette façon d’être et le mot pour le décrire, j’ai choisi le nom « Taopan » pour mes instruments.

Qu’aimes-tu le plus dans le handpan et la communauté qui l’entoure?

Ce qui me plaît le plus, c’est la façon dont les personnes s’accrochent à l’instrument. Ça représente quelque chose qui ne peut pas être décrit par des mots. C’est un privilège de voir le lien se développer et aussi de voir les gens si heureux lorsqu’ils en jouent. De plus, parmi les passionnés de handpan, j’ai rencontré des gens généreux qui partagent les mêmes idées que moi, ainsi que de bons musiciens qui m’inspirent. Je me suis fait beaucoup d’amis avec qui je suis heureux de partager ma passion.

En tant qu’artiste martial, je parle avec beaucoup de personnes et de groupes. Fabriquer des handpans est quelque chose de complètement différent. La plupart du temps, je suis seul avec l’acier. Il reflète mes émotions, alors je dois être présent dans le moment et conscient de mes émotions quand je travaille. La fabrication me demande parfois d’être dans un état quasi méditatif.

J’aime aussi les expériences qui me rendent humble et m’aident à garder les pieds sur Terre. Je cherche toujours à améliorer les instruments que je crée.

Quelles sont les valeurs que tu attribues à ton travail?

J’adore fabriquer des handpans. Être témoin de l’évolution d’un instrument, de ses hauts et ses bas est une expérience très enrichissante, avec des moments d’anticipation et de patience. Pour moi, la fabrication aide à la découverte de soi et à se laisser aller. L’objectif est toujours de créer des instruments de bonne qualité qui représentent le travail et l’amour qui leur ont été accordés lors de la fabrication. J’essaye d’harmoniser la longueur de note, la stabilité de la note et l’esthétique pour créer quelque chose d’unique, une œuvre d’art inspirante.

Quelle est ta création la plus récente et qu’a-t-elle de particulier?

Parfois, j’utilise de l’acier nitruré et parfois de l’acier inoxydable. J’adore obtenir une bonne longueur de note 😀

Récemment, par exemple, j’ai fabriqué un handpan mutant multi-gammes avec un grand nombre de possibilités.

As-tu une anecdote ou une histoire amusante à nous raconter liée au handpan?

C’est une histoire fictive liée à la musique et la vie en général (j’irai même plus loin en disant qu’elle contient la philosophie Zen/Tao), mais je vais la transférer au handpan.

Il était une fois un joueur de handpan qui avait reçu son nouvel instrument. Il y avait plusieurs notes, mais il ne jouait que celle du milieu, jamais les autres. Il jouait cette note tous les jours, d’année en année. Sa femme ne s’en plaignait jamais.

Cependant, après plusieurs longues années, elle finit par s’agacer à force d’écouter sans cesse cette même note.

Alors, un jour, elle dit à son mari : « Pendant des années, je t’ai entendu jouer cette même note sur ce truc. Je ne me suis jamais plainte. Je ne t’ai jamais demandé pourquoi. Mais maintenant, j’en ai marre. Alors je veux savoir : pourquoi tu ne joues pas des gammes et de la musique comme les autres musiciens? Pourquoi toujours cette même note? »
Il leva les yeux et dit : « Alors que beaucoup de musiciens jouent de leurs instruments en cherchant la note unique qui les comble… moi, je l’ai déjà trouvée. »

As-tu une expression en rapport avec le handpan ou sa fabrication ?

Il me semble souvent que l’acier a son propre esprit. Il est parfois bien de le laisser faire son travail. Quand tu n’arrives pas à trouver une note… fais une pause et retournes-y plus tard. Parfois, trop vouloir réussir rend les choses encore plus difficiles.

Si tu étais perdu sur une île déserte avec une seule gamme, laquelle choisirais-tu ?

C’est très difficile de répondre. Ce serait une gamme mutante de fou, avec des notes sur le dessous 😀

As-tu des conseils pour quelqu’un qui voudrait se lancer dans la fabrication du handpan?

Étant donné que je suis toujours en apprentissage, je ne sais pas trop… mais il faut être conscient que le chemin est dur. Il faut être capable d’investir financièrement et de sa personne. Je suis très reconnaissant de l’aide que j’ai reçue, par exemple de mon mentor Zachary Lamscha, qui a été très patient et chaleureux. Ainsi que Jan Borren, Matthieu de Shellopan, Mayuko, Darren Dyke, Kabeção et bien d’autres encore.

Comment peut-on te suivre?

Excellent! Merci beaucoup d’avoir pu partager un peu de ton histoire avec nous. Je t’embrasse et te dis à très vite!

Et vous? Quelles sont vos expériences avec Taopan?